Tout commence il y a 26 ans dans un minuscule pays D’Afrique de l’Est, le Malawi, coincé entre le Mozambique, la Tanzanie et la Zambie, une petite république encore sous domination culturelle britannique, quand voit le jour au milieu de cinq frères et sœurs, la petite Malia. Un père anglais, une mère africaine, l’histoire familiale impose d’emblée sa tonalité particulière: la vie sera métisse, chamarrée, en blanc et noir..... Bien que son enfance passée en Malawi ne la prédisposait pas spécialement à une carrière de chanteuse, elle se trouva baignée dans la musique et le jazz de Billie Holiday, Sarah Vaughan et Shirley Horn, quand sa famille dût s’exiler à la fin des années 80 à Londres. C’est la révélation, le coup de foudre, elle comprend spontanément que quelque chose d’essentiel se joue dans ces voix noires qui chantent si gaiement la douleur d’être au monde (ou l’inverse …). Elle en est sûre , elle deviendra chanteuse…
Elle entra dans une chorale, ce qui lui permis de travailler sa voix et de faire des connaissances. Dans un restaurant chic de New York, elle entendit un disque de Liane Foly, fut immédiatement séduite par le ton et la voix, elle décida alors de contacter Alain Manoukian, producteur de la chanteuse. Ce dernier est immédiatement conquis par la voix de Malia et lui mitonne un premier album baptisé Yellow Daffodils sorti en 2002. Suit un deuxième album tout aussi réussi Echoes of Dream deux ans plus tard.
Malia a écrit une grande part des textes qu’elle chante. Sa voix chaleureuse et sobre qui se pose sur des mélodies colorées par un jazz pop groovie économe en arrangements et enfin qui laisse passer 100% de son feeling.
Dans son premier album Yellow Daffodils, seules «India Song»( elle chante quelques mots en français) et «Solitude» ne sont pas écrites par Malia. Dans «I’m not jealous» Malia y met des rythmes de gospel. Dans «yellow daffodils» Erik Truffaz vient souffler quelques notes, «Twinckling little star» (aux intonations world données par Pap Abdou Sek).
Avec une texture ce qu’il faut de rauque et un phrasé tranché bien net. Une voix black, en somme, qui monte haut et clair puis retombe dans des souffles chauds de basses.
On notera pas mal de tires grooves assez rythmés qui mettent un peu le jazz en sourdine au profit d’un swing frétillant et pur. Car la texture de l’album est un bijou d’arrangements colorés et léchés. Un recueil de chansons nues, savamment simples, intemporelles et très mélodiques, qui jouent avec le jazz, avec l’esprit des standards des années 40, en s’habillant d’arrangements malins et sophistiqués, très contemporains dans leurs tonalités tour à tour résolument soul et discrètement électro…. Mais surtout une voix, extraordinaire à la fois retenue et cependant très impudique, elle plonge au cœur de l’émotion sans effet spectaculaire, sans pathos.
 | - Yellow daffodils (avec Erik Truffaz)
- Purple shoes
- I believed in roses
- I'm not jealous
- India song
- Twinckling little star
- Lifting you high
- Angel kiss
- Solitude
- Big brown eyes
- Let it happen
- Moon glows
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Titres du deuxième album : Echoes of Dreams
écouter des extrais de cet album
| - Little darling
- After the love
- Echoes of Dream
- Mary Mary
- My love
- Mady
- Unfastened
- Unfolding
- Little Sparrow
- I miss you
- Man in your eyes
- Little Bee
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Article publié par Fantomette le 29 septembre 2006